Chute de cheveux : quels effets sur la santé mentale ?

Quels sont les effets de la perte de cheveux sur la santé mentale ?

‍

Les hommes souffrant de chutes de cheveux, légères ou sévères, seront plus susceptibles de ressentir des effets secondaires psychologiques négatifs que les hommes qui préservent leurs cheveux. De l'affaiblissement progressif de l’estime de soi jusqu’à la dépression, la perte de cheveux peut s’immiscer dans tous les aspects de notre vie : professionnelle, sociale, conjugale.

‍

La perte de confiance en soi

‍

La baisse de confiance en soi générale provient d’une sensation d’insatisfaction vis-à-vis de son image, qui peut dans les cas les plus extrêmes mener à un trouble dysmorphique corporel (une personne sera tellement obsédée par ses défauts physiques que cela amènera d’autres problèmes dans sa vie).

Nous pouvons prétendre ne pas être influencés par les normes de beauté de notre société, mais les contenus culturels qui nous entourent influencent jusqu’à notre inconscient : même les esprits les plus libres et indépendants sont attachés à une certaine perception du succès, de la santé physique et de la beauté.

La chevelure est un symbole culturel de beauté mais aussi de jeunesse. Ainsi, perdre ses cheveux tôt peut donner aux hommes l’impression qu’il s'agit de la fin de leur jeunesse et de leur attrait pour les autres.

Pour plus d’information sur l’impact de la perte de cheveux sur la confiance en soi, n’hésitez pas à consulter notre article dédié à ce sujet.

‍

Le sentiment d’impuissance

‍

On restreint souvent le mal être de la calvitie à un sentiment de détérioration subjective de l’image de soi. Mais la perte de cheveux affecte bien davantage le besoin de contrôle de l’homme, qui constitue chez lui un sentiment qui touche bien plus directement à un certain sens de l’honneur. Dans notre société occidentale où le contrôle sur sa vie est signe d’indépendance et de stabilité, la chute de cheveux oppose directement cet idéal.

Quand nous connaissons l’influence du stress et de l’anxiété sur la chute de cheveux, la calvitie menace les personnes atteintes de tomber dans un cercle vicieux : plus on perd de cheveux, plus on est anxieux, et plus on est anxieux, plus on perd ses cheveux.

‍

Le trouble psychosocial

‍

Le fait de se sentir moche ou de perdre le contrôle peut entraîner la peur de penser que les autres nous trouvent laid. La calvitie devient alors un marqueur d’essentialisation : je ne suis plus moi, je ne suis qu’une calvitie. Ce type de raisonnement anxiogène peut pousser certains individus à éviter les rassemblements ou encore les photos afin de cacher leur perte de cheveux et ainsi conserver leur identité.

Il faut noter que ceux dont la perte de cheveux est limitée peuvent parfois cacher leur calvitie avec leurs cheveux restants, ce qui les rend moins susceptibles de souffrir de ce genre d’anxiété.

Cette situation entraîne d’autres gros problèmes liés à l’isolement social, et un cercle vicieux psychologique dont l’origine reste malgré tout la calvitie.

‍

La dépression

‍

La dépression arrive toujours à petits pas. Les étapes d’affaiblissement de l’estime de soi peuvent commencer par un simple complexe, passer par l’anxiété, l’isolement social et mener, sans s’en rendre compte, vers la dépression.

Les études scientifiques sur la calvitie démontrent que les personnes souffrant de perte de cheveux risquent davantage de tomber en dépression que ceux qui conservent leurs cheveux.

Si vous souffrez d’un des symptômes mentionnés jusqu’ici, parlez-en à votre médecin pour prévenir la dépression.

‍

Quelles sont les caractéristiques cliniques de l'anxiété/dépression due à la chute des cheveux ?

Les symptômes

‍

• La dépression se manifeste par une humeur morose, un désintérêt ou une perte de plaisir pour les activités, un manque d'énergie, une fatigue chronique et des troubles du sommeil.

• L'anxiété peut provoquer une inquiétude excessive, des difficultés à maîtriser ses émotions et une sensation accrue de tension. Les patients peuvent également ressentir des palpitations cardiaques et une transpiration excessive par moments.

• La phobie sociale, ou comportement d'évitement, découle souvent de l'expérience de symptômes anxieux et dépressifs, entraînant des difficultés sur le plan social et professionnel. S’il devient de plus en plus dur de se confronter au monde extérieur c’est peut-être que votre monde intérieur est déstabilisé.

‍

Le cercle vicieux de la dépression et l’urgence de la traiter au plus tôt

‍

Ces symptômes peuvent avoir de graves conséquences sur la santé mentale, la capacité de travailler ou d'étudier, de perpétuer une vie sociale ou conjugale, ainsi que le bien-être général d'une personne. 

Les conséquences de la dépression ne se restreignent pas à votre santé mentale mais entraînent également de nombreux effets sur les autres aspects de votre vie. Plus la dépression devient sévère, plus votre équilibre global s’en voit affecté. Et plus votre équilibre global est affecté, plus votre santé mentale se détériore à la vue de ce déséquilibre.

‍

Consultez votre médecin

‍

Si vous souffrez d’un des symptômes mentionnés ci-dessus, parlez-en à votre médecin pour qu’il puisse vous diagnostiquer au plus vite pour ensuite vous orienter vers les traitements les plus appropriés pour votre santé mentale.

‍

Quel est le traitement de l'anxiété/de la dépression suite à la chute des cheveux ?

‍

Les troubles anxieux et dépressifs liés à la perte de cheveux peuvent être abordés par le biais de thérapies cognitivo-comportementales, des groupes de soutien, ainsi que par l'utilisation de médicaments tels que les antidépresseurs.

Il est essentiel de souligner que le traitement psychologique est crucial pour les personnes touchées par la dépression suite à une perte de cheveux. Cependant, il n'existe pas de méthode universelle et la meilleure approche peut varier d'un patient à l'autre. 

Le meilleur conseil à vous donner est de consulter votre médecin, qui en connaissance de votre situation spécifique, vous orientera vers les meilleures solutions.

‍

Quelles recherches supplémentaires sont nécessaires sur les effets psychologiques liés à la perte de cheveux ?

‍

Jusqu'à présent, la recherche a principalement lié la dépression relative à la perte de cheveux à la dépression en général. Il existe en revanche très peu de recherches quant aux effets spécifiques de la dépression après une perte de cheveux. 

Les dépressions résultant d’une perte de cheveux ont-elles des éléments en commun, se différenciant des autres types de dépression, et nous permettant ainsi d’identifier un traitement particulier ? Nous ne savons pas.

Il est cependant essentiel et possible d’obtenir une solide compréhension théorique de l'impact de la perte de cheveux sur la santé mentale, y compris la façon dont le système immunitaire, la réponse au stress et les réactions psychologiques interagissent dans le contexte de la chute de cheveux. 

Une piste d’exploration est la prise de conscience stoïque de la fatalité de la calvitie : si nous ne pouvons rien y faire, pourquoi s’en faire ?

Pour obtenir des stratégies pratiques pour assumer sa calvitie, n’hésitez pas à consulter notre article dédié à ce sujet.

‍

A savoir : le finastéride et les risques de dépression

‍

Des cas graves de dépression ont été associés au finastéride, un traitement utilisé contre la calvitie, selon les informations de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). De manière plus rare, ce médicament peut également être lié à des idées suicidaires. 

L'ANSM avertit que tout changement d'humeur doit être pris au sérieux, et en cas de suspicion, le traitement doit être interrompu et surveillé de près. Il est important de suivre les recommandations de l'organisme et de consulter un professionnel de la santé en cas de préoccupations concernant ce traitement.

Ce traitement est déjà reconnu pour avoir des effets indésirables sur la libido. Son mécanisme d'action consiste à bloquer une enzyme présente dans le cuir chevelu et les organes sexuels, ce qui altère le métabolisme de la testostérone.

Le finastéride est utilisé en dose de 1 mg pour traiter la chute de cheveux chez les hommes uniquement, et en dose de 5 mg (sous les noms Chibro-Proscar et génériques) pour le traitement de l'hypertrophie bénigne de la prostate.

Bien que le risque de dépression soit déjà mentionné dans la notice du finastéride 5 mg, cette information sera désormais également incluse dans la notice de la version 1 mg. Il est donc essentiel de surveiller attentivement tout changement d'humeur et de signaler immédiatement tout effet indésirable à un professionnel de la santé.

Pour plus d’informations sur la finastéride, n’hésitez pas à consulter notre article dédié à ce sujet.

Pour découvrir le traitement le plus adapté à votre cas de chutes de cheveux, vous pouvez dès à présent compléter votre Hairscan, un diagnostic capillaire personnalisé mis au point par un panel de dermatologues spécialistes du cuir chevelu, afin de vous offrir un éclairage personnalisé sur votre perte de cheveux et de vous proposer un traitement sur mesure pour y mettre fin.